L’Atelier du Gantier est basé dans le Sud de la France, plus précisément à Millau en Aveyron. Au-delà de son célèbre viaduc, la ville est riche d’un savoir-faire reconnu par tous les amateurs et les professionnels du cuir. Lydie et Julien nous invitent à découvrir les multiples étapes nécessaires à la fabrication d’une paire de gant en cuir.
Patience et savoir-faire sont les maîtres mots de la fabrication des gants en cuir. Toutes les opérations sont faites à la main. Du tannage à l’ultime finition avant d’être porté, la confection d’un gant nécessite près d’une centaine d’opérations. Tout d’abord, les peaux sont sélectionnées avec soin par le maître gantier dans la mégisserie voisine de l’atelier. Arrivées à l’atelier, les peaux vont maintenant pouvoir être travaillées.
Etavillonnage
Pour étavillonner, le gantier étire la peau sur un coin de la table. Le gant conservera ainsi une belle allure tout au long de sa vie.
La coupe au calibre
La découpe est réalisée autour d’un calibre en carton. Chacun correspond à un modèle de gant et à une taille spécifique. L’atelier propose une gradation de tailles de 6 à 10, et à la demande le service sur-mesure.
La fente à la main de fer
Autrefois les gantiers découpaient les formes à l’aide d’une paire de ciseaux. Pour une meilleure découpe, plus régulière et harmonieuse, il est maintenant utilisé la main de fer. C’est outil est un emporte-pièce à la forme exacte du gant sur lequel le gantier positionne les peaux.
L’assemblage : couture et doublure

La couture du gant fait appel, elle aussi, à plusieurs techniques. L’assemblage des pièces peut s’effectuer par différentes variétés de points. Pour la couture en surjet, les deux coupes sont réunies bord à bord par un fil qui vient recouvrir le cuir. La couture sellier ressemble à la précédente, mais les pièces sont unies par un fil qui traverse le cuir de part en part. Enfin, la couture est dite piquée lorsque les deux parties du cuir se chevauchent et sont cousues l’une sur l’autre. Dans le cas d’une couture en surjet, le montage du gant respecte un ordre précis. Dans un premier temps, le pouce est fixé à l’emplacement laissé béant lors du passage dans la main de fer. La piécette triangulaire, qui laisse au pouce une plus grande liberté par rapport à celle des doigts, est montée dans un second temps. Viennent ensuite les fourchettes, ces fines lanières de cuir donnant une épaisseur au doigt.
L’ornementation
La couture et la doublure ont habillé le gant en lui apportant une touche de fantaisie. L’ornementation est la partie la plus créative après le travail de la forme. Elle lui donne son style. Il existe une grande variété dans la fantaisie : simples nervures, entrelacements, tressages, laçages, applications de cuir ou de toutes autres matières, boutons, boucles, incrustations, velcro ou ornements métalliques. Il existe également trois grandes familles de broderie: le filet, la nervure et la broderie au métier.
Les finitions : baguettage et dressage « main chaude »

Après la couture viennent les finitions. A l’aide d’une baguette en forme de pince à linge, la couture de chaque doigt est vérifiée, c’est le baguettage. Le passage sur la main chaude vient clore la finition. Durant les phases précédentes, le gant a subi de rudes épreuves. Froissements, pliages et déformations successives ont altéré sa tenue. Afin de lui redonner vie et de le présenter sous son meilleur jour, le gant est placé sur une forme chauffée (la main chaude). Cette opération – appelée dressage – s’accompagne ensuite d’un lissage. Les gants de suède sont ainsi brossés à la main ou à l’aide de brosses tournantes. Les gants glacés subissent l’action de manchons tournants et reçoivent ainsi tout le brillant désiré.
Un dernier contrôle et les gants sont prêts à être expédiés …
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